Publié le Laisser un commentaire

Eilean Donan Castle : S’il ne doit en rester qu’un ! (Ecosse épisode 4)

Ceux de notre génération se rappelleront de cette fameuse phrase et du non moins célèbre héros de Highlander incarné à l’écran par Christophe Lambert. Voici le château où a été tournée la scène de mort et d’exil du héros.Nous y arrivons sous une pluie battante.

Le château est planté sur une petite île * proche de Skye, choisie stratégiquement pour faire barrage aux invasions viking. Il était à l’époque entouré d’un mur de forteresse. Il y règne une atmosphère dramatique. Séance shooting photo.

Quel bonheur !  L’espace d’une petite demi heure, le château nous appartient. Mais régulièrement, des visiteurs arrivent, et ce, jusque tard dans la soirée. Il faut dire que le soleil ne se couche que vers 23 heures (heures locale), c’est à dire minuit chez nous. Sous les projecteurs, le monument est encore plus beau. Une belle soirée qui restera gravée dans nos mémoires.

*Eilean Donan est une petite île du Royaume-Uni située en Écosse, administrée par le Council Area de Highland. Elle est reliée à l’île de Grande-Bretagne par un pont en pierre qui conduit à un château fort occupant une bonne partie de l’île. Cet édifice, construit et remanié à de nombreuses reprises à partir du début du xiiie siècle, est abandonné à l’état de ruine en 1719 à la suite d’une bataille qui l’endommage fortement. Racheté par le clan MacRae, il est reconstruit entre 1912 et 1932 en préservant le style architectural. Depuis, il accueille de nombreux visiteurs qui le considèrent comme le château le plus romantique d’Écosse. Il fait aussi partie des châteaux les plus photographiés d’Écosse et il a également servi de décor pour de nombreux films.

Pour les nostalgiques, Voici une image  du film highlander

Publié le Laisser un commentaire

Go Ouest ! Ecosse (2ème épisode)

On imagine les Highlands comme une région perchée bien haut, au nord de l’Ecosse. En fait, on découvre les premiers reliefs montagneux dès la sortie de Glasgow et la région s’étale sur une grande partie du pays (je vous laisse constater sur la carte jointe).

Nous commençons notre périple par l’ouest et le loch Lomond que j’ai trouvé particulièrement beau, avec ses reliefs, ses eaux et surtout sa végétation luxuriante.

Randonnée à Conic Hill

Notre deuxième coup de cœur (et il y en aura bien d’autres) se situe sur le Loch Lomond et plus précisément à Balmaha, une petite ville paisible au bord du loch où les randonneurs peuvent découvrir la côte à partir d’un sentier de douanier ou bien encore grimper jusqu’à Conic Hill (361 mètres). L’ascension dure une petite heure et se termine en apothéose avec une vue magnifique du loch. La fin de la grimpette est un peu rude et bien venteuse, mais ça vaut le coup. On voit défiler autour de nous des promeneurs de tout âge en sandale ou harnachés comme des vrais alpinistes. La vue de là haut est vraiment magnifique.

Le royaume des arbres

J’ai adoré également l’environnement particulièrement vert de cette région. Les bocages à perte de vue qui se coulent sur de douces collines. Les petits murets en pierre, les multiples essences d’arbres avec leurs majestueuses ramures qui se découpent sur fond de prairie dans les champs.

On dirait que cette nature est restée inchangée depuis les hobbits (comment ça, les hobbits n’existent pas?) On imagine à quoi pourrait ressembler notre campagne Bretonne si le remembrement n’y avait pas sévit.(soupir!). En les voyant se détacher fièrement à l’horizon, je ne peux pas m’empêcher de penser à de très vieux pachidermes en liberté. Je réalise tout à coup à quel point notre nature en France et en Bretagne a été muselée et contrainte. Car ici, il n’y a pas eu de remembrement mais les *« clearance ». Un autre drame, hélas, pour les écossais.

Pour info, (source wiki)Les Highland Clearances (en gaélique écossais Fuadaich nan Gàidheal, « l’expulsion des Gaëls ») sont des déplacements forcés de la population des Highlands écossais au xviiie siècle, qui ont pris de l’ampleur à partir de la rébellion jacobite de 1708 et de l’Acte de Désarmement de 1716, pour culminer après la bataille de Culloden (1746).

Les chefs de clan écossais, vivant sur leurs terres pour protéger une communauté aux liens souvent familiaux, sont morts durant ces rébellions ou ont été déportés après les combats. Les survivants ont été incités à vendre les troupeaux du clan, à bon prix, pour nourrir les armées en guerre. Transformés en grands propriétaires terriens, ils évincent leurs paysans pour mieux laisser le passage à des grands troupeaux de moutons, introduits dès 1732 dans l’île de Skye, et s’installent en ville.

L’émigration massive des Écossais vers la côte, les Lowlands, le piémont des Appalaches aux États-Unis puis la Nouvelle-Écosse canadienne, ont fait partie d’un processus plus général de mutations agricoles qui ont eu un retentissement particulier en Écosse, en raison de leur caractère tardif, du bouleversement du système des clans et de la brutalité des évictions. Au xixe siècle, le manque de protection légale des métayers sous la loi écossaise a contribué un peu plus à l’indignation.

Publié le Laisser un commentaire

Chêne Guillotin, ce vénérable vieillard

Un arbre légendaire

Vous l’avez certainement déjà vu, ce magnifique chêne au tronc imposant (9 mètres de circonférence) a vu le jour il y a plus de 1000 ans au lieu dit les rues Eon à Concoret.
De nombreux visiteurs viennent lui rendre hommage où se ressourcer à l’ombre de sa généreuse ramure. Mais notre chêne millénaire a subit les outrages du temps et l’ONF a dû plusieurs fois intervenir pour lui porter secours. les techniques utilisées ne font pas l’unanimité. j’ai pu m’en rendre compte lorsque des travaux de coupe et de rebouchage ont eu lieu en 2014. . L’âge, mais aussi le manque d’eau qui a sévit entre 2008 et 2011 l(a beaucoup affaiblit. Les plus hautes branches sont mortes et risquaient de tomber au moindre coup de vent sérieux.

Il faut rappeler que cet arbre tient sa longévité d’une source qui rafraîchit et hydrate ses racines. Il a besoin de 800 litres d’eau par jour. En témoigne la branche fourmilière qui le relie à la terre.

 

Élaguer et reboucher les trous

 

Le plus urgent consistait alors à élaguer les hautes branches qui étaient devenues des tire sève et qui l’affaiblissaient. Selon le spécialiste de l’époque, le chêne peut encore vivre deux siècles, à condition de prendre soin de ce vénérable vieillard. Il aura donc fallut enlever l’abanage (les filins qui retiennent les branches), reboucher certains trous qui risquaient de le fendre en deux.

Par ailleurs, cet arbre magnifique qui aurait servi de refuge à l’abbé Guillotin pendant la révolution est entièrement creux ce qui le rend fragile à son environnement et parfois dangereux pour les visiteurs. Des nids de frôlons ont été repéré et il a été question de  limiter l’accès à son antre. Les travaux ont été réalisés grâce à une nacelle.

 

Un travail inédit de reconstruction en 2000

Marc Benredjem est technicien forestier à l’ONF. C’est lui qui avait été appelé auprès du district de Mauron quand en 2000 l’arbre a été acheté par la commune de Concoret. Il a alors imaginé un système de passerelle et d’esplanade en pin massif entièrement monté sur caillebotis.

Cette technique permettait l’écoulement de l’eau, le passage des visiteurs sans abîmer les racines.

Le chêne qui mesurait alors au moins 26 mètres avait été foudroyé pendant la tempête de 1987 et il en avait souffert. A de nombreux endroits du tronc, des trous risquaient de compromettre sa solidité.

Il a fallut imaginé un système d’écorce en résine pour appliquer de pansements sans compromettre l’aérobiose ( circulation de l’air).

Marc est chirurgien arboricole. Il était déjà intervenu dans le midi pour des tilleuls. Mais cette intervention sur le chêne restait inédite. Mission réussie puisque l’écorce synthétique est restée en place et a été parfaitement acceptée par le sujet.

Aujourd’hui, le Chêne Guillotin est l’un des arbres les plus visités de Bretagne. Il a concourut pour la place  du plus bel arbre de France en 2016 et est arrivé 3ème.

 

Cette nature si fragile, source d’inspiration

Cet arbre a un côté magnétique et j’adore le saluer quand je passe devant. La main sur son écorce rugueuse, il me semble (l’esprit divague) ressentir son bouillonnement intérieur. Pas étonnant qu’il m’ait inspiré lorsque j’ai voulu rendre hommage aux arbres remarquables de cette forêt. ce sont des temples naturels, des lieux de recueillement. Respectons-les.